Aucune identité rattachée
Type : Article
Support : Tournage
Domaines : Article, Arts et spectacles, Arts visuels, Eclairage, Live, Médias, Musique, Technologie, Vidéo
Nouveau défi, nouveau genre pour moi aujourd’hui : tournage d’un clip/live de Death Metal, avec Nephren KA ! J’ai découvert le Metal avec Kantik, A Nebula’s Photon ou plus récemment avec le tournage de Sans Roi. Mais c’est une première en Death Metal ! Mon oreille s’est petit à petit fait à la vitesse et la complexité de ces morceaux, des voix “screamée” et des parties instrumentales hyper techniques. De vraies performances !
Nous tournons aujourd’hui “Levenbrech Sardaukar”, chanson racontant l’histoire des Sardaukars, guerriers issus de l’univers de Dune de Frank Herbert. Le rythme n’est pas si haut qu’il n’y paraît, trompés par la batterie à double pédale. Mais on reste sur quelque chose de rapide, qui demande pas mal de dynamisme. Le genre utilise, dans sa représentation vidéo, pas mal de cut, d’images avec beaucoup de mouvements organiques et saccadés, et une image plutôt sombre et désaturée.
C’est la première vidéo du groupe, qui cherche autant un médias de promotion, qu’à immortaliser la vie du groupe. En prenant en compte les contraintes de temps et budget, nous partons sur un live au clique, sur bande son, tourné en plusieurs prises. On tourne au studio, dans la black box.
Je mise sur un peu de lights, pour dynamiser les plans sans avoir à trop multiplier les angles. Pour pouvoir tourner seul, je pré-programme mes lumières à l’avance. J’utilise d’abord DAS Light, mon logiciel de programmation lumière, pour créer différentes scènes et animations. J’ai mis à dispo sur ce tournage 9 projecteurs motorisés (4 spots et 5 washs), une douzaine de PARs à led, et une machine à brouillard. Je crée une vingtaine de scènes, en utilisant principalement du blanc et du rouge, des mouvements simples et pas mal de stroboscopes – étonnamment :p. Mes PARs sont assez merdiques pour l’instant. Surtout sur les blancs qui tirent au bleu, “simulés” par une addition des leds rouges, vertes et bleus, déjà moyennement calibrées. Mais ils font le travail ! Sachant ça, je calibre mes appareils photo et mes lights en conséquence, et je re-équilibrerai tout ça en post-production ! Visant une image assez désaturée et sombre, j’essaye de faire de cette contrainte un élément créatif :). Pour conserver un peu de relief et des peaux pas trop crados, j’ajoute :
J’utilise ensuite Ableton Live pour jouer le morceau pendant le tournage, et je crée des pistes MIDI qui contrôlent les scène de DAS Light. J’essaye de faire quelque chose d’assez dynamique, en additionnant des scènes d’effets pour les PARs, pour les Spot, les Washs… le tout en suivant le plus possible la structure du morceau. Nous n’avons ensuite plus qu’à lancer la lecture sur Live, à chaque prises, et tout restera parfaitement synchro de prises en prises !
Coté capta, pour être efficace, j’utilise 2 caméras fixes – mes bons vieux Sony A6300/A6500 -, et une camera mobile, à l’épaule, avec mon A7III. Chaque prise me permet donc d’enregistrer 3 angles, que je fait bouger à chaque fois. Le tout étant tourné en 4k, je prévois, comme souvent, de recadrer et d’ajouter des mouvements organiques à mes angles fixes en post-production. Cela permet qu’ils cohabitent mieux avec ceux de la camera mobile, que je cadre hyper dynamique !
Au final, nous rentrons 7 prises, 21 angles, dans les 1h30 de tournage dont nous disposions ! Des plans larges, d’autres plus serrés, et des plans musicien par musicien pour me laisser le plus de marge possible au montage. Les lights jouent bien leur rôle, et je suis assez confiant pour le montage !
Une belle journée de tournage, de belles images qui, je l’espère, donneront un clip qui servira la prestation des musiciens !